Une étude américaine démontre comment l’humidité limite le virus de la grippe dans l’air ambiant.
Une étude récente, réalisée par le « National Institute for Occupational Safety & Health » (NIOSH) américain démontre que la diffusion du virus de la grippe via l’air est considérablement diminuée lorsqu’on maintient un taux d’humidité ambiante de 40 % ou plus.
Pour tester l’effet de l’humidité sur le virus de la grippe, des aérosols contenant le virus de la grippe ont été « toussés » à l’aide d’une pompe mécanique (factice) dans un espace où régnait une humidité relative de 7 à 73 %, pendant que l’inspiration d’une poupée respirante dans la pièce était mesurée.
L’air inspiré par la poupée respirante a démontré qu’avec une humidité relative de l’aire de ≤23 %, le virus de la grippe dans l’air avait un taux de contagion de 71 à 77 %, alors qu’avec une humidité relative de l’air de ≥43 %, ce taux baissait juste en dessous des 15 à 22 %. L’étude a démontré que l’inhibition du virus à un taux d’humidité relative supérieur avait lieu rapidement après l’action de « tousser » et que la baisse la plus importante avait lieu pendant les 15 premières minutes.
Une conclusion était que le maintien d’un taux d’humidité relative de 40 % à l’intérieur diminuerait considérablement le taux de contagion d’un virus de la grippe diffusé dans l’air.
On estime qu’en Grande-Bretagne, plus de 7,6 millions de jours de travail sont perdus suite à des cas de maladie liés à la grippe. Ceci coûte environ 1,35 milliard de livres par an à l’économie britannique. La plupart des experts partent du principe que la maladie est diffusée par les minuscules gouttelettes qui sont provoquées lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue. Ces gouttelettes peuvent rester dans l’air pendant quelques heures.
« Cette étude révèle comment un taux d’humidité ambiante adéquat sur le lieu de travail peut considérablement contribuer à limiter les arrêts de travail, notamment en raison du risque important de virus diffusés dans l’air dans les hôpitaux et les salles d’opération », explique Tim Scott, directeur commercial chez Condair plc. en Grande-Bretagne.
« Bien que de nombreuses instances professionnelles, dont la BSRIA, la CIBSE et la HSE, conseillent toutes de maintenir le taux d’humidité relative intérieur à plus de 40 %, il n’est pas inhabituel de constater que les humidificateurs sont arrêtés pour réaliser des économies d’énergie. Un taux d’humidité ambiante bas se remarque moins par les collaborateurs qu’une température basse, donc cela se passe de manière inaperçue. Cependant, les coûts réels du non-maintien de l’humidité ambiante à l’intérieur sont une mauvaise santé des collaborateurs et plus d’absences pour maladie. Ces coûts peuvent être considérablement plus importants que le coût opérationnel des systèmes d’humidification dans le bâtiment », conclut Tim.
Le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) est l’instance fédérale des États-Unis, responsable des études et des recommandations en matière de prévention des blessures et maladies liées au travail. Le NIOSH fait partie des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) au sein du Ministère américain de la Santé.